Veille technologique : définition
La veille technologique fait partie des différents types de veille qui concourent à l’intelligence économique qu’une entreprise doit déployer et s’inscrit plus largement dans le cadre de la veille stratégique.
Qu’est-ce qu’une veille technologique ?
Plus concrètement, la veille technologique se rapporte à l’observation et l’exploitation des informations techniques, technologiques et/ou scientifiques utiles à la prise de décision stratégique des entreprises innovantes. Les principales étapes qui la structurent sont la collecte, l’analyse et la diffusion de cette information qualifiée.
La veille technologique permet d’identifier des innovations techniques, de nouveaux produits/services ou concurrents, ou encore de nouvelles connaissances issues de la recherche académique.
Tous les secteurs sont concernés : industrie manufacturière, santé, énergie, transports, cosmétique… La veille technologique est d’autant plus indispensable pour les métiers à forte intensité de Recherche et Développement (R&D) et à forts besoins d’innovation, de la start-up aux grands groupes en passant par les PME et les ETI.
Pourquoi faire de la veille technologique ?
La veille technologique est en principe au cœur des décisions stratégiques des organisations innovantes. Elle permet à une entreprise de :
- Suivre l’activité de ses concurrents, ou d’en détecter de nouveaux (venus de champs techniques différents)
- Anticiper leurs innovations à venir et réagir à temps
- Avoir une vision très précise de leurs dépôts de brevets et les contrer à temps le cas échéant
- Maîtriser son environnement technologique.
- Identifier les signaux faibles annonciateurs de nouvelles technologies
- Détecter à temps les menaces et les opportunités
- Trouver les bons partenaires, voire des clients dans certains cas
Comment mettre en œuvre un process performant de veille technologique ?
Mettre en place une veille ne s’improvise pas. Voici les 6 étapes que nous vous recommandons de suivre pour agir avec méthode et y passer le temps juste nécessaire :
- Définir les axes de veille et les livrables. Au préalable, il convient de déterminer les objectifs de la veille (pourquoi ?) et les informations clés que vous souhaitez tirer de votre travail de veille. Selon que vous cherchiez à obtenir des données sur les technologies disponibles, nourrir votre stratégie de dépôt de brevets ou encore anticiper sur les actions de vos concurrents, votre approche ne sera pas la même.
- Organiser sa veille. S’agit-il d’une veille ponctuelle (un état de l’art par exemple ou un patent landscape) ou d’une veille continue à mettre en place ? Avez-vous les ressources pour réaliser ce travail de veille en interne ou est-il préférable de recourir à des consultants externes ? Quelles compétences scientifiques internes avez-vous besoin de mobiliser ? De quels outils disposez-vous ? Et de quels outils auriez-vous besoin (base de données, analyse, diffusion…) ?
- Identifier les sources. Où se situent les informations susceptibles de vous intéresser ? Dans des bases de brevet, des publications scientifiques ? Sur le web, dans la presse économique ? La difficulté étant qu’il est parfois difficile de savoir où se trouve l’information avant de l’avoir cherchée… Sans outil dédié, vous serez peut-être contrainte de restreindre votre périmètre de recherche, pour éviter de crouler sous une masse d’informations non pertinentes.
- Collecter l’information. En lien avec la question stratégique à laquelle vous souhaitez répondre, vous allez construire une stratégie de recherche avec les bons mots clés reliés par des opérateurs booléens (And, Or, Not, Proximité…). Malheureusement, désormais malgré une sélection fine de mots clés vous risquez de vous trouver vite confrontée à un grand nombre de documents pertinents.
- Analyser et synthétiser l’information. Une fois les informations triées, stockées et rendues exploitables, il faut maintenant leur donner du sens. Quelles sont les tendances observées et comment les interpréter ? Dans quels domaines les concurrents innovent-ils ? Existe-t-il de nouveaux acteurs ? Quelles sont les opportunités et menaces notables ? …
- Exploiter les résultats de veille. Enfin, vient le moment de partager et diffuser l’information collectée. Exit les tableurs Excel peu digestes : misez sur la datavisualisation pour présenter vos résultats de façon lisible et engageante. La mise en forme va faciliter la capacité de vos collègues ou du management à créer des connexions intéressantes, à produire des idées à creuser. A contrario, la lecture aride de 80 brevets chinois peut dissuader rapidement les plus courageux…
Veille technologique : 3 enjeux à relever
Trouver les bonnes informations à l’heure de l’infobésité
Chaque année, tous domaines confondus, ce sont plusieurs millions de données qui sont produites à l’échelle mondiale, via une multitude de sites ou de bases différentes, structurées ou non. Le risque aujourd’hui, c’est de passer à côté d’une information, d’un signal faible déterminant.
L’arrivée d’internet a pu nous faire croire parce que l’information est désormais très facilement accessible, que la veille serait plus facile à faire, et que chacun allait pouvoir faire sa propre surveillance.
Sauf qu’avec la masse d’information désormais disponible il est devenu éminemment complexe d’avoir accès à la bonne information : celle qui a un impact stratégique. L’enjeu, dès lors, consiste à se donner les moyens de sélectionner l’information pertinente, indépendamment du bruit et de la masse d’informations à traiter.
Il est aussi essentiel pour l’entreprise qu’elle soit capable de capitaliser sur les fruits de cette veille. A défaut, à chaque départ d’un collaborateur c’est tout un pan de la connaissance qui disparait et avec elle une part substantielle des actifs immatériels d’une équipe de R&D ou de propriété industrielle.
Redonner à la veille toute sa dimension stratégique
Malgré son caractère stratégique, la veille technologique est encore trop souvent le parent pauvre en entreprise. Dans les grands groupes, il n’est pas rare que le travail de veille incombe aux ingénieurs, en plus de leurs missions de R&D. Si bien qu’ils n’ont tout simplement pas le temps de bien s’en occuper. Et quand bien même l’entreprise dispose d’analystes veilleurs, ces derniers sont le plus souvent assaillis de demandes variées et font face à une multiplicité de sujets à traiter. En plus des sujets de veille classiques, ils doivent de plus en plus souvent répondre à des demandes ad hoc et ont du mal à suivre la cadence. Sans méthode et outils adaptés à ce nouveau contexte, la veille technologique ne saurait être efficiente.
S’équiper des bons outils de veille technologique
Veille web, accès à des bases de données avec un système d’alerte, base de brevets, crawler, scrapper… Pour réaliser leur travail de veille, les analystes s’appuient le plus souvent sur des outils de veille mono-source. Des outils qui, pris individuellement, ne permettent pas de surveiller à 360° son environnement technologique. Il faut donc multiplier les abonnements et les analyses. Sans compter que l’accès aux bases de données coûte cher, et qu’il faut pouvoir justifier chaque nouvel abonnement. Heureusement, il existe aujourd’hui des alternatives technologiques pour simplifier et optimiser le travail de veille.
Outil de veille multi-sources, IPMetrix est un logiciel SaaS de veille et d’analyse parfaitement adapté aux nouveaux enjeux de la veille technologique. Analyse des brevets, articles scientifiques, thèses, projets collaboratifs, bases de données d’entreprises, articles web… IPMetrix est capable de traiter et analyser les données et documents issus de toute la littérature scientifique et économique : brevets, articles scientifiques, projets collaboratifs, thèses, web… Conçu pour favoriser la collaboration afin de replacer la veille au cœur du processus de décisions des entreprises, ce logiciel permet de classer, détecter, commenter chaque information et de la partager en un clic. Ses outils d’analyse et de datavisualisation permettent à un utilisateur de construire une bonne compréhension des enjeux d’un domaine en quelques heures à peine.